Charles-Adrien-Prosper D’EPINAY

Charles-Adrien-Prosper D’EPINAY

Pamplemousse (île Maurice) 1836-1914 Saint-Cyr-sur-Loire

« Cupidon, c. » 1885
Accompagné de ses attributs l’arc, la flèche et le carquois
Marbre blanc, hauteur 96 cm

Sa famille quitte l’île Maurice en 1839 à la mort du père pour rejoindre Paris. Accueilli par sa tante Julie d’Epinay, elle va lui ouvrir, à son adolescence, les portes de la société parisienne. Le jeune comte choisit rapidement la sculpture pour s’exprimer. Il entre en 1858 à l’atelier de Jean-Pierre Dantan, Paris 1800-1869 et devient rapidement son plus brillant élève. Il manie avec dextérité l’ébauchoir et pétrit la terre glaise non sans une certaine virtuosité. Il est capable de résumer en quelques traits une physionomie. Son âge et sa fortune lui permettent de côtoyer la vie mondaine de la capitale et il fait bientôt partie du Cercle légitimiste de la rue royale. Il se lie d’amitié tant avec le Prince Davidoff, le Duc de Massena ou encore le Duc de Luynes. 

En 1861, il part pour Rome afin d’étudier l’art de la statuaire. Rapidement, il reçoit des commandes, notamment celle de Madame de Casain pour sculpter dans le marbre une représentation idéale de la femme. Exposée au Salon, elle plait au roi de Hollande ainsi qu’à l’empereur de Russie Alexandre III. Fort de ses succès, il réalise des bustes de femmes élégantes de la société aristocratique telle la Duchesse Grazioli, 1898 ; la Reine Alexandra d’Angleterre, 1901 ou encore la Comtesse Orloff, 1903. Rapidement, on le consacre portraitiste attitré des mondaines. Aujourd’hui, on trouve ses œuvres dans une quinzaine de musées prestigieux qui font honneur à l’art de la sculpture française. 

La sculpture que nous présentons ici et rare et raffinée. Il l’a exécutée durant les années 1881-87 à l’instar des sculptures reproduites ci-après dont la première se trouve dans la collection de l’Ermitage en Russie.  Une œuvre typique de cet artiste recherchée par les collectionneurs. Réalisée dans la thématique de l’Amour, le carquois, l’arc et la flèche rapproche notre œuvre de « Cupidon ».