Antonio FONTANESI

Antonio FONTANESI

Reggio d’Emilie 1818-1882 Turin

« Paysage au centaure », c. 1580-55
Huile sur panneau, 50,5×76 cm
Signée en bas à gauche

Formé dans la pure tradition des peintres de la Renaissance, il va fréquenter l’école de Reggio d’Émilie en pratiquant les techniques de la décoration, la scénographie et la peinture murale. Parallèlement à ses débuts picturaux, son caractère fougueux l’amène à se mêler de politique. A l’instar de son coreligionnaire Gustave COURBET, il doit aussitôt s’exiler vers Turin, avant de se rendre à Lugano puis à Genève. C’est ici qu’il va rencontrer les peintres de l’école romantique genevoise fondée par Alfred DIDAY et Alexandre CALAME. De là, il va voyager en France et sera influencé tant par Camille COROT et les audaces de François-Auguste RAVIER. 

Dès 1869, il va enseigner le paysage à l’Académie Royale de Turin. Remarqué pour son talent, il va être appelé par l’empereur du Japon en 1876, pour transmettre son savoir à l’école de Meiji au sein de l’université impériale. Son enseignement va s’appuyer sur les préceptes de l’école de Barbizon avec une attirance particulière pour Jean-François MILLET. En 1878, il reviendra en Italie et reprendra son poste à l’Académie turinoise. Fort de sa notoriété, la Biennale de Venise va lui rendre un hommage exceptionnel en lui consacrant une exposition en 1901. 

Depuis les célèbres centaures de FURIETTI, le sujet du centaure a maintes fois été traité dans la peinture. A l’instar des BOTICELLI, Luca GIUORDANO ou encore Pompeo BATONI.

Ici, FONTANESI parvient à exprimer toute la frustration d’un acte sexuel manqué. Il prend prétexte d’un être mythique pour traduire ce ressentiment. Deux jeunes filles échappent au danger, s’enfuyant éperdument face à cet hippanthrope visiblement attiré par une perspective charnel.   

Nous situons cette œuvre unique dans son genre vers 1850-55, à l’ exemple de la peinture que nous reproduisons ici.