François BOCION

François BOCION

Lausanne 1828-1890

« 328 Barque », 1828-1890
Huile sur toile et crayon 34x56cm
(Oeuvre inachevée, probablement dernière oeuvre de l’artiste)

Le « coup de foudre » pour l’un des meilleurs pleinairiste du XIXe siècle remonte à l’année 1976 où j’ai eu l’occasion de prendre en main un de ses tableaux. Une première exposition suivie de son premier catalogue raisonné édité en 1989 m’avait permis de répertorier 476 tableaux.  

Rapidement, je me suis rendu compte de la difficulté à réaliser un tel travail car bien souvent, les détenteurs ne comprennent pas, jusqu’au désintéressement, à me confier l’image de leurs tableaux. En réalité, une œuvre cataloguée permet non seulement de l’authentifier mais également de situer son œuvre par rapport à l’ensemble de sa production. Porté par la passion me voici 47 ans plus tard, à continuer de découvrir cet artiste continuant à exercer sa fascination.  

Aujourd’hui, me voici parvenue à enregistrer plus de 1020 numéros et encore, je ne comptabilise pas les 200 dessins récemment découverts dans le cadre de la succession de son arrière-petite-fille. Une véritable chance. Plus avant, j’ai également reproduit mes cinq dernières découvertes, héritées tout droit du cartable de Madame veuve François, Anne-Barbara Bocion, laquelle l’avait vendu à une famille qui l’a conservé depuis 1915 dans le même cartable et transmis sur quatre générations. 

Concernant sa cotation, je me bats pour chaque tableau, afin de maintenir une vraie valeur de patrimoine. Car n’oublions pas que le marché de l’art dépend souvent du comportement des détenteurs qui, sous prétexte de réaliser leurs biens, sont prêts à « lâcher » leurs œuvres dans la nature, au détriment de sa réelle valeur. Vous vous en doutez, ce réflexe « primaire » se retrouve avec chaque peintre qui apparait sur le marché, au degré de la patience des vendeurs qui ne comprennent pas que tous ces objets sont le reflet de notre civilisation et cette seule raison, demande un minimum de respect pour défendre notre propre histoire. 

Michel Reymondin